clique aqui para ler a versão em português
version en français
Ce mois d’août un produit inédit pour moi est apparu aux halles et supermarchés de la ville : une patate douce de chair violette ! On connaît les variétés de patates douces avec la chair blanche, ayant la peau blanche, rose ou violette, bien que celle de peau et pulpe orangées, mais avec la chair violette c’est ma première fois. Et l’effet est hypnotisant. Sa couleur diffère de celle de la pomme de terre type vitelotte (papita morada, patata negra), car celle-ci est d’un violet vers le bleu, au pas que la patate douce est d’un violet bien foncé, pourpre.



J’avais l’intention de réaliser une recette spéciale pour mettre à l’honneur cette couleur vivante et bien appétissante. En farfouillant l’internet en quête d’inspiration – pas envie ni de purée ni de soupe – j’ai découvert cette papate péï traditionnelle de l’Île de la Réunion à la patate douce de chair blanche aromatisée à la vanille et au rhum. En plus, sur l’article il y avait un lien vers une version antillaise à la patate douce de chair orange aromatisée à la cannelle et au citron vert (une association de saveurs bien présente en pâtisserie portugaise aussi). Ainsi, j’ai eu l’idée d’adapter ces recettes afin de réaliser un gâteau de patate douce brésilien. Pour cela, j’ai remplacé le rhum par une cachaça d’exception et la vanille a été substitué par la fausse tonka, cette semence dont les propriétés je vous ai présentées ici.
Ingrédients pour 6 gâteaux individuels
- 333 g de patate douce à chair pourpre
- 1 semence de fausse tonka (umburana, imburana, amburana, emburana, cumaru-do-ceará, cumaru-de-cheiro)
- vous pouvez substituer par 1/2 fève tonka, aussi un ingrédient brésilien (d’Amazonie)
- 1 oeuf
- 67 g de beurre mou
- 67 g de sucre
- 1/2 bouchon de cachaça
Préparation
Épluchez la patate douce et découpez-la en cubes. Faite-la cuire avec la fausse tonka et le sucre pour environ 15 minutes, en recouvrant d’eau.
Ensuite, écartez la semence et passez les patates cuites au presse-purée en conservant le jus de cuisson. Mélangez à cette purée l’oeuf, le beurre et la cachaça.
Versez l’appareil dans une moule à silicone et mettez au four pour environ 30 minutes à 180°C.
Les gâteaux bien aromatisés et ultra-fondants sont prêts à déguster. Vous allez remarquer dans mes photos quelques éléments nature utilisés pour dresser nos gâteaux. Ce sont des feuilles et des fleurs de ladite fausse mélisse (Lippia alba) très utilisée pour des tisaines ici en Amérique Latine. En France vous trouverez eut-être plus facilement la mélisse officinale (Melissa officinalis) et au dernier cas une autre feuille à goût citrique, la citronnelle. Sa tisane apaisante garde les mêmes propriétés de l’Eau des Carmes, un alcoolat du XVIIème siècle. Digestive et calmante, cette tisane va très bien avec notre gâteau à la fausse tonka en fin d’après-midi. Par contre, j’ai dégusté mon gâteau comme un dessert et donc je l’ai fait accompagner d’une liqueur bien spéciale servie à 10°C, bien frais. C’est une liqueur fabriquée avec de la cachaça vieillie dans des tonneaux de fausse tonka, ce qui donne un produit d’exception et de saveur unique: harmonisation parfaite !
Très jolie présentation. C’est une version bien gourmande je trouve. Je découvre en plus la patate douce à chair violette😲 Et le cachaça. Merci pour le clin d’œil 😉
J’aimeJ’aime
Merci pour l’inspiration, Dyen ! Ton gâteau m’a vraiment donné envie. C’est la prémière fois que je trouve cette patate par ici et je suis enchantée avec cette couleur. J’essaie même de la cultiver au jardin. Bisous
J’aimeAimé par 1 personne
Ohlàlà, cette couleur !
Et l’arôme de l’amburana est tout simplement divin !
J’aimeAimé par 1 personne
je découvre cette patate douce et je suis déjà sous le charme!!!! bisous
J’aimeJ’aime